"C'est un projet qui me tient particulièrement à coeur, car il vise à favoriser des actions que je crois particulièrement utiles d'engager pour soutenir le développement des pays les plus pauvres", a-t-il dit lors d'une réunion lundi soir avec une dizaine de dirigeants de grandes entreprises mécènes. Le texte de son intervention a été rendue public par l'Elysée.
Le chef de l'Etat a estimé qu'il fallait "mettre en place de nouveaux outils mieux adaptés aux débats actuels sur la gouvernance alimentaire mondiale". "Nous devons aussi mieux valoriser toutes les actions d'appui technique qui sont conduites dans le domaine agricole ou du développement rural", a-t-il affirmé.
"Il est donc important que nous puissions disposer d'un lieu de débats et d'initiative, tel cette Fondation, pour que tous les acteurs concernés, et particulièrement les entreprises, participent à cette grande ambition: permettre à tous, sur cette terre, de se nourrir convenablement". La Fondation, qui doit être financée à terme à hauteur d'un million d'euros par l'Etat et de 7 à 10 millions d'euros par les entreprises, doit dans un premier temps se concentrer sur l'Afrique, selon l'Elysée. Il s'agit par exemple de projets hydrauliques, d'électrification rurale, de formation des femmes en milieu rural ou de micro-crédit.
M. Chirac a demandé à René Carron, président de Crédit Agricole SA, de diriger l'association de préfiguration de la Fondation FARM qui doit être opérationnelle en septembre 2005, selon l'Elysée. Plusieurs dirigeants de grands groupes ont participé à cette réunion: Daniel Bernard (Carrefour), Gérard Mestrallet (Suez), Jean-Charles Naouri (Casino), Pierre Gadonneix (Edf), ainsi que le directeur de l'Agence française pour le développement, Jean-Michel Severino. Danone, Veolia et Air France étaient représentés. Jacques Chirac avait lancé l'idée de cette fondation en juin 2003 devant le Congrès mondial des Jeunes Agriculteurs. |